Lise DEHARME (Lise Hirtz / 1888-1980)

Lise DEHARME (Lise Hirtz / 1888-1980)
Poète, amie des surréalistes, chroniqueuse et ...montfortoise.
C'est à six ans, en 1904, quand son père le docteur Hirtz acheta Montfleury, que Lise Hirtz entra dans l'histoire de Montfort. Chaque été la vit revenir longuement dans "sa maison des fées". Dans la nature qui l'émerveillait, dans la vie du village et des Landes, elle puisait des sources d'inspiration pour son oeuvre littéraire. Elle y cultivait aussi des amitiés : sa confidente Marie dubuc, directrice de l'école, son admirateur Marcel saint martin, le peintre-poète...
A Paris, son monde était celui des artistes, des écrivains, des cinéastes. Et c'est tout naturellement, l'été venu que ses amis Breton, Man ray, les Eluard, Cocteau, les Queneau, Desnos, Aragon venaient à Montfort...croisant Picaso, Dali, faisant de Montfleury un Salon.

Poète : elle publia d'abord des poèmes sous le nom de Lise Hirtz, puis de Lise Deharme (nom de son second mari) : Il était une petite pie, Cahier de curieuse personne, Coeur de pic...

Surréaliste : elle rencontra André Breton en 1924. éprise de magie, de féérie, elle partagea aussi avec les surréalistes le goût de l'extravagance et de l'irrationnel. En 1933, elle est à la tête du phare de Neuilly, revue surréaliste qui publiait des textes littéraires ou poétiques, et des articles traitant de société et de politique. Dans Farouche à quatre feuilles, André Breton, Lise Deharme, Jean Tardieu et Julien Gracq montrent comment la rêverie prend forme et devient poème, musique, oeuvre d'art.

Romancière : après la guerre elle se consacre au roman, publie plus d'une vingtaine de livres parmi lesquels Le Pot de mousse (1946), La Porte à côté (prix Sainte Beuve 1949), Eve La Blonde (1952), Le Tablier blanc (gravure de Joan Miro 1958), Carole ou Ce qui plaît aux filles (1961), Le téléphone est mort (1973), La Marquise d'Enfer (1976)...Dans ces oeuvres, on retrouve son goût du merveilleux et de la nature : L'Enchanteur (1964), Oh ! Violette ou La Politesse des végétaux (Illustrations de Léonor Fini). 

 Chroniqueuse : elle tient des chroniques dans revues littéraires (Bizarre, Les Cahiers bleus, fontaine, La Parisienne) , et son journal Les années perdues.

A la fin des années 70, ses livres eurent moins de succès, ses amis disparaissaient, elle vend Montfleury. Elle s'éteint à Neuilly en 1980. La route qui borde Montfleury porte son nom : chemin Lise Deharme. Une exposition lui est consacrée à la mairie.